Santé auditive des salariés : quel est l’impact du bruit au travail ?

Avec l’Ifop, l’association JNA a mené une enquête sur l’impact du bruit au travail sur les salariés. Ce sondage a été réalisé à l’occasion de la 6 édition de la Semaine de la Santé Auditive. Il a permis de déterminer le rapport entre le bruit, la santé et les risques de tensions sociales au travail. Découvrez ci-dessous les points importants de cette enquête et les solutions à adopter face à cette problématique.

Les catégories de salariés les plus gênés par le bruit au travail

D’après l’enquête de la JNA, le nombre des salariés français gênés par le bruit au travail a diminué en 2021. En effet, 49 % des actifs affirment être gênés par le bruit et les nuisances sonores sur leur lieu de travail. Ce chiffre était de 59 % en 2019, contre 53 % en 2020. Aujourd’hui, la sensibilité au bruit ne concerne plus seulement les plus de 50 ans. Ce problème touche aussi les jeunes actifs (52 % de la tranche des moins de 35 ans).

Côté secteurs d’activité, les nuisances sonores dérangent davantage les salariés de l’industrie (67 %), ceux du commerce (58 %) et ceux du BTP (53 %). La catégorie professionnelle la plus touchée est celle des ouvriers (62 %). La part des télétravailleurs souffrant du bruit au travail est également remarquable. Elle est en effet de 56 % pour ceux qui travaillent à domicile quatre ou cinq jours par semaine.

Les conséquences néfastes du bruit au travail

Les travailleurs prennent davantage connaissance des effets néfastes du bruit sur leur audition et leur état de santé général. Les conséquences les plus courantes sont la lassitude, la fatigue et l’irritabilité. 60 % des actifs interrogés ont évoqué ces impacts (+6 points par rapport à 2019). Certains salariés ont également cité d’autres risques, dont le stress (55 %), les troubles du sommeil (43 %) et une baisse auditive (43 %).

Par ailleurs, la proportion des actifs ayant constaté des symptômes et troubles de l’audition a augmenté en 2021. Elle est de 33 % pour les problèmes de surdité (+14 points par rapport à 2019) et de 38 % pour les sifflements ou les bourdonnements (+13 points). Les autres conséquences négatives de l’exposition au bruit au travail sont l’hypertension artérielle et la souffrance psychologique. Ainsi, ces données montrent à quel point l’audition joue un rôle important dans le quotidien des salariés.

Les actifs ayant conscience des impacts du bruit au travail

Les jeunes actifs de 25 à 34 ans mettent davantage en avant les difficultés auditives selon les résultats de l’enquête menée par la JNA en 2021. La part de ceux qui ont observé des gênes auditives temporaires ainsi que des problèmes relatifs aux sifflements et aux bourdonnements a augmenté de 4 points par rapport à 2019. Il est bon de noter que les travailleurs ayant admis l’existence des effets négatifs de l’exposition au bruit sur leur vie professionnelle sont moins nombreux.

Cependant, leur proportion a augmenté de manière significative. Ces effets sont l’incompréhension (44 %), l’agressivité dans les échanges (43 %), les tensions ou conflits dans leur équipe (41 %) et le repli sur soi (38 %). Par ailleurs, les jeunes sont plus enclins à exprimer l’incidence du bruit au travail sur leur vie professionnelle.

Les salariés convaincus de l’importance de protéger leur audition

Les salariés affirmant être gênés par le bruit au travail prévoient des solutions afin de protéger leur audition. Environ un actif sur deux (46 %) a évoqué qu’il a déjà mis en œuvre une démarche concrète pour préserver sa santé auditive. Cette proportion peut être encore répartie selon le secteur d’activité et la catégorie professionnelle des actifs :

  • des employés de l’industrie (69 %) ;
  • des acteurs du BTP (59 %) ;
  • des ouvriers (59 %) ;
  • des télétravailleurs (55 %).

En effet, les travailleurs les plus concernés par le bruit au travail sont les plus motivés à chercher des solutions.

Les solutions choisies par les salariés gênés par le bruit au travail

24 % des actifs concernés par le bruit au travail ont demandé un équipement de protection individuelle de leur système auditif. 23 % des télétravailleurs ont exigé le port d’un équipement d’écoute dédié. 21 % des actifs ont déjà passé un test d’audition. 20 % ont consulté un médecin ORL ou un audioprothésiste. Notons que les moins de 35 ans sont les plus exigeants dans la demande de ces protections.

Ainsi, l’association JNA est satisfaite des résultats de l’enquête mettant en avant la réflexion autour de la santé auditive des salariés. Elle convie les décideurs politiques et les partenaires sociaux à renforcer la réglementation sur le bruit au travail. La loi devrait désormais protéger les actifs de tous les secteurs d’activité (non seulement les secteurs bruyants).

Faire un test auditif chez un audioprothésiste

Les principaux freins à la lutte contre le bruit au travail sont :

  • le fait que certains actifs considèrent les niveaux sonores élevés comme une partie intégrante de leur environnement professionnel ;
  • le manque de solidarité et de civilité entre les collègues de travail ;
  • l’insuffisance d’informations sur les conséquences du bruit sur la santé.

Néanmoins, dès qu’un salarié ressent un problème d’audition, il est recommandé de passer un test auditif chez un médecin ORL ou un audioprothésiste. Cet examen lui permet de savoir s’il souffre d’un problème auditif ou non. Le salarié peut aussi bénéficier des recommandations d’un spécialiste en audiologie sur les mesures à prendre ou la solution à adopter. En effet, il est possible de compenser la perte d’audition avec des aides auditives appropriées.

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